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A nous les lombrics !

Nous avons investit dans un lombricomposteur, on vous raconte tout !

Maison
Illustration du billet A nous les lombrics !
Source : Camille-se-lance

Cela fait un moment qu'on y pensait, mais vu que nous vivons dans un appartement, on avait un peu abandonné l'idée. 

Avec mes différentes lectures sur le Zéro Déchet, le sujet est très vite revenu sur la table. Ce qui nous a convaincu, c'est une petite phrase de la famille Zéro Déchet disant qu'en gros, c'était quand même un peu idiot que des matières très bonnes pour la terre ne retournent pas à la terre mais partent en fumée dans un incinérateur.

Je suis allée farfouiller un bon moment sur le net pour trouver la solution idéale. Avec lombrics ? Sans Lombrics ? Un gros bac ? Plusieurs empilés les uns sur les autres ? Le jus de compost, késako ? Heureusement, tout est assez bien expliqué dans le livre de la famille (presque) Zéro Déchet et sur le net. Le fait que nous soyons en appartement nous orientait plutôt vers un lombricomposteur. Mais ceux vendus sur le net ne trouvaient pas grâce à mes yeux. Ils sont en plastique, ressemblent à une grosse poubelle, bref, c'est pas sexy. Et puis je me disais "mais bon sang, j'essaye de bannir le plastique de ma vie, c'est pas pour racheter à prix d'or (une centaine d'euros) un gros paquet de plastique monstrueux quand même".

Et c'est là que la boîte à terre est arrivée dans notre vie :-) 

Voilà une solution en bois, jolie, et made une France siouplaît ! 

Mon chéri a bien proposé d'en faire un lui-même, mais j'étais tellement impatiente que je lui ai un peu forcé la main (l'argument "mais ça fait travailler des ptits gars bien qui n'en veulent!" a été un argument de choc).

Nous l'avons reçu super vite, le tout a été monté d'une main experte - qui n'est donc pas la mienne - en moins de deux. Cela ressemble à une petite ruche (pour une fille d'apiculteur, ça ne s'invente pas), j'adore donc le design. Il se compose de deux "plateaux" montés sur roulettes pour le déplacer facilement. Il suffit de mettre ses déchets verts dans la partie basse, avec les lombrics. Cette partie se remplie peu à peu, pendant ce temps là, les lombrics font leur travail de décomposition tranquilou bilou. Une fois la partie basse remplie, on commence à remplir la partie haute. Les lombrics vont finir de composter la partie basse et peu à peu migrer d'eux-mêmes vers la partie haute (ils sont forts ces lombrics, ils sont forts !). On se retrouve donc avec une partie basse pleine de compost, que l'on pourra alors vider et utiliser dans notre micro-jardin. Il suffit ensuite d'intervertir les plateaux : celui que l'on vient de vider repasse en haut, celui que l'on remplit en bas, et on fait un roulement entre les deux plateaux au fur et à mesure. C'est un processus très simple et assez long : nous avons commencé en mars et nous n'avons pas encore entamé le second plateau.

Pour nos petits vers, nous les avons achetés en jardinerie, vous savez, ceux qui sont normalement destinés à finir en appâts au bout d'une canne à pêche. Attention, il y en a de différentes sortes, là, nous avons pris des vers de terreau, on s'est dit que ça devait faire l'affaire. Sinon, vous pouvez les acheter en même temps que le lombricomposteur. Vous avez également le site plus2vers qui permet les échanges entre particuliers. Nous les avons amoureusement installés dans la terre (heureusement, ni l'un ni l'autre ne sommes "rebutés" par ces petites bestioles) et avons attendu quelques jours avant de commencer à leur donner à manger. Et voilà, le tour est joué !

Attention, il ne faut pas leur donner n'importe quoi. Le lombricomposteur est un équilibre assez délicat entre acide et basique, pas trop chaud, mais pas trop froid, pas trop sec mais pas trop humide. Il faut un apport de 30% de matières "carbonnées" (papier, cartons). Les coquilles d'oeuf contreblancent le marc de café. Nous ne mettons pas les restes de viandes, fromages, etc. (surtout pour éviter les mauvaises odeurs), pas d'agrumes, ni les pelures d'ail et d'oignons qui sont vermifuges (astuce trouvée dans le livre de Béa Johnson : nous les mettons dans un sac au congélateur. Le jour où nous vidons notre poubelle, nous vidons aussi toutes les épluchures et autres bouts de gras qui patientent au congélo depuis des semaines). Pour le reste, on tatonne, mais ça a l'air d'aller dans l'ensemble. Nous n'avons pas de jus de compost car le bois respire et absorbe tout. Le tout n'a aucune odeur. Pour un composteur d'appartement, c'est une bonne nouvelle :-)

Voilà comment 1/3 de nos poubelles disparaissent de la façon la plus naturelle du monde !

EDIT Juin 2016 - Depuis le mois de mai, avec les chaleurs qui remontent, nous avons eu une invasion de moucherons. C'est un grand classique apparemment. Nous n'avons pas vraiment cherché à nous en débarasser. On a la chance d'avoir une petite cabane dans notre micro jardin, nous avons donc mis le lombricomposteur à l'abri dans la cabane.

EDIT novembre 2016 - Et voilà, les températures baissent, nous avons donc pu rentrer à nouveau notre lombricomposteur dans l'appart. Globalement, nous avons un compost encore trop humide (j'y met mes sachets de thé compostables, les restes de fruits sortants de l'extracteur, etc.). Nous avons donc encore des petits moucherons (à peine), et du jus de compost qui coule sous le bac. Nous avons donc mis le lombricomposteur dans la pièce qui nous sert d'entrée, sous un escalier. Avec le recul, maintenir un équilibre parfait dans le lombricomposteur est un exercice assez délicat. Si vous avez un petit espace extérieur, il est possible de faire des essais, de se tromper, de rééquilibrer sans que les désagréments occasionés vous dérangent trop (les moucherons, le jus de compost, les éventuelles petites odeurs). Pour être honnête (et à mon grand regret), je ne vous le recommanderai pas forcément si vous êtes à 100% en appartement (pas de balcon) et que vous prévoyez de le mettre dans votre cuisine par exemple. 

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